Les vingt-sept articles rassemblés dans cet ouvrage, parus entre 1986 et 2004, ont été regroupés en quatre chapitres : points de méthode ; société et économie ; mentalités ; recherches prosopographiques. Un important index prosopographique (plus de 40 pages) permet d’effectuer une recherche rapide. On y trouve une introduction à la sigillographie byzantine et à ses choix iconographiques, des remarques sur le culte des reliques et des saints, le rôle des femmes, la gestion des biens publics ou le ravitaillement de Constantinople d’après les sceaux et enfin, des articles consacrés à de grandes familles byzantines, dont on peut reconstituer l’histoire à partir de leurs sceaux, sur plusieurs générations.
Published between 1986 and 2004, the twenty seven articles collected in this work are here organized under four headings : methodology; society and economy; mentalities; prosopography ; with an important prosopographical index (over 40 pages). It includes an introduction on Byzantine sigillography and its iconographic aspects, remarks on the cult of the relics and the saints, the role of women, the management of the public goods or the provisioning of Constantinople, after the seals, as well as articles dedicated to large Byzantine families, over several generations, after the information provided by their seals.Volume I
Introduction à la sigillographie byzantine
Points de méthode
1. Lieux de trouvaille et circulation des sceaux
Studies in Byzantine Sigillography 2
Washington D.C. 1990, p. 105-136 (en coll. avec C. Morrisson).
2. Texte et image sur les sceaux byzantins : les raisons d’un choix iconographique
Studies in Byzantine Sigillography 4
Washington D.C. 1995, p. 9-32 (en coll. avec C. Morrisson).
3. Du prénom au patronyme : les étrangers à Byzance (Xe-XIIe siècles)
Studies in Byzantine Sigillography 1
Washington D.C. 1988, p. 57-66.
4. The London Byzantine Seals
Studies in Byzantine Sigillography 8
Washington D.C. 2003, p. 85-100.
Société et économie
5. La patricienne à ceinture : une femme de qualité
Au cloître et dans le monde. Femmes, hommes et sociétés (IXe-XVe siècle)
Mélanges en l’honneur de Paulette L’Hermite-Leclercq
éd. par P. Henriet et A.-M. Legras, Paris 2000, p. 179-187.
6. Le rôle des femmes de l’aristocratie d’après les sceaux
Mélanges V. Sandrovskaja
Saint-Pétersbourg 2004, p. 30-49.
7. Les ducs d’Antioche sous Michel IV et Constantin IX
Novum Millenium
Studies on Byzantine History and Culture dedicated to Paul Speck
Aldershot 2001, p. 52-63.
8. Un aspect du ravitaillement de Constantinople aux Xe/XIe siècles d’après quelques
sceaux d’hôrreairioi
Studies in Byzantine Sigillography 6
Washington D.C. 1999, p. 1-26.
9. Épiskeptitai et autres gestionnaires des biens publics (d’après les sceaux de l’ifeb)
Studies in Byzantine Sigillography 7
Washington D.C. 2002, p. 87-117.
Les mentalités
10. Quelques remarques sur le culte de la croix en Asie Mineure au Xe siècle
Histoire et culture chrétienne
Hommage à Monseigneur Yves Marchasson
Paris 1992, p. 67-78.
11. Par saint Georges, par saint Michel
Mélanges Gilbert Dagron
Travaux et Mémoires 14
Paris 2002, p. 115-134.
12. Le culte de saint Théodore chez les officiers de l’armée d’Orient
Byzantium State and Society
In memory of Nikos Oikonomides
éd. par A. Avramea, A. Laiou, E. Chrysos, Athènes 2003, p. 137-154.
13. Le culte de saint Jean-Baptiste en Cilicie et en Syrie
Byzance et ses périphéries (Mondes grec, balkanique et musulman)
Hommage à Alain Ducellier
éd. par B. Doumerc et Ch. Picard, Toulouse 2004, p. 57-66.
Volume II
Recherches prosopographiques
14. La famille Bourtzès
Études prosopographiques, p. 15-55.
15. Les Brachamioi
Études prosopographiques, p. 57-74.
16. Les Dalassènoi
Études prosopographiques, p. 75-115.
17. Les Phocas
Le traité sur la guérilla de l’empereur Nicéphore Phocas
Appendice à l’ouvrage de G. Dagron et H. Mihàescu
Paris 1986, p. 289-315.
18. Liste des sceaux pouvant être attribués aux Phocas et à leurs proches
Appendice A inédit.
19. Les Maléïnoi
Appendice B inédit.
20. Les Argyroi
Zbornik Radova Vizantoloskog Instituta 40
Belgrade 2003, p. 57-90 (en coll. avec J.-Fr. Vannier).
21. Grandeur et décadence des Diogénai
The Empire in Crisis (?). Byzantium in the 11th Century (1025-1081)
éd. par V. N. Vlyssidou, Athènes 2003, p. 119-138.
22. Une famille méconnue : les Kratéroi
Revue des Études Byzantines 59
Paris 2001, p. 225-238.
23. Les Nestogoi, un exemple d’assimilation réussie
Actes du 1100e anniversaire de Preslav
Preslav 1995, p. 261-270.
24. L’Empire byzantin et la Hongrie dans la seconde moitié du XIe siècle
Acta Historiae Artium XLIII
Budapest 2002, p. 5-13.
25. L’apport arabe à l’aristocratie byzantine des Xe-XIe siècles
Byzantinoslavica 56
Mélanges V. Vavrinek
Prague 1995, p. 137-146.
INDEXLa sigillographie est une discipline aux effectifs modestes, mais qui représente un des champs d’étude les plus neufs de la byzantinologie. Une telle affirmation peut surprendre, car la discipline a été fondée au XIXe siècle par A. Mordtmann et Gustave Schlumberger. Longtemps son but principal fut d’éditer les plombs conservés dans les collections privées et publiques. Ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle, après la publication du corpus des sceaux par Vitalien Laurent et celle de sa propre collection par George Zacos secondé par Alexander Veglery, que les byzantinistes, notamment les prosopographes, utilisèrent plus systématiquement comme matériau les sceaux, puisqu’ils constituent une source majeure d’informations. Le contraste est saisissant entre l’ouvrage de Demetrios Polemis sur les Doukas et celui de Werner Seibt sur les Skleroi. Le premier, qui décrit une famille de première importance, n’utilise que secondairement les sceaux, alors que le second fonde principalement son étude sur les plombs qu’il pouvait alors connaître. Les sigillographes actuels ont la chance de travailler sur un matériel en constant renouvellement.
Dans cet ouvrage, j’ai repris des travaux dont les plus anciens ont vingt ans et les plus récents seulement quelques années. Ils ont été choisis pour illustrer les différents apports à l’histoire et à la civilisation de l’Empire, ce qui justifie une division de l’ouvrage. Ce recueil d’articles n’est pas une simple reprise de mes travaux passés. Profitant de la possibilité offerte par la série «?Bilans de recherche?» de remanier les textes, puisque ceux-ci sont entièrement recomposés, j’ai modifié les miens en tenant compte de leur ancienneté, pour y intégrer à la fois le nouveau matériel apparu et les progrès de la bibliographie. Je me suis efforcé de constituer des dossiers photographiques plus complets qui regroupent la majeure partie des pièces parallèles connues. Ainsi, les Études prosopographiques qui portaient sur trois familles, les Bourtzai, les Brachamioi et les Dalassènoi ont été largement réécrites. Quelques personnages, comme Philarète Brachamios ou, dans une mesure moindre, Anne Dalassènè, ont laissé une quantité remarquable de plombs, et, pour le premier nommé, beaucoup d’entre eux sont apparus dans les vingt dernières années. En conséquence, la numérotation des notes a complètement changé, le seul point de repère avec l’ancienne édition se faisant par le numéro accordé à chacun des membres de ces familles. Lorsque de nouveaux membres sont connus, ils sont dotés d’un numéro bis. Les notes aussi ont aussi été harmonisées en fonction des abréviations communes à tout le volume?; en revanche, la présentation des articles n’a pas été uniformisée. Les articles plus récents ont été retouchés plus légèrement, car l’apport des matériaux neufs était moindre, mais la plupart ont tout de même bénéficié d’informations supplémentaires. Quelques articles ont été conservés en l’état parce qu’ils avaient une valeur méthodologique et parce que l’ajout de nouvelles données ne changeait pas les conclusions. Certains sont seulement plus richement illustrés.
Une grande partie de ce matériel neuf m’a été fournie par les travaux publiés depuis vingt ans, mais une autre part vient d’inédits que m’ont fait connaître des collectionneurs ou des responsables de collections publiques et j’ai ainsi pu obtenir de nombreuses photographies. Il faut y ajouter l’apport considérable qu’a constitué la donation de l’ancienne collection de George Zacos par son épouse Janet. Plus de 6300 plombs sont ainsi entrés au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale de France. Michel Amandry, conformément au souhait de Janet Zacos, m’a confié la publication de ce matériel, qui se fera sous forme électronique.
Il reste bien sûr des sceaux dont je n’ai pas eu connaissance ou pour lesquels je n’ai pas obtenu de photos, notamment en ce qui concerne les pièces présentées dans des ventes aux enchères, encore que ces dernières années les photos numé-riques se soient multipliées.
Je remercie donc vivement tous ceux qui m’ont permis de compléter les informations?: V. S. Sandrovkaja et E. Stépanova (Ermitage), Al.-K Wassiliou et W. Seibt (Vienne), I. Jordanov (Shumen), John Nesbitt (Dumbarton Oaks), M. Mundell Mango (Oxford), le Dr G. Stumpf (Staatliche Münzsammlung de Munich), M.?Martiniani-Reber (Genève), J. Lefort (pour les sceaux des archives de l’Athos) et plusieurs collectionneurs privés qui m’ont permis de publier des inédits?: D.?Theodoridis (Munich), Y. Tatis (Izmir), H. Perk (Istanbul), M. Whittow (Oxford).?Pour les sceaux de l’ancienne collection Zacos, j’ai utilisé les photos numériques, lorsque les plombs sont conservés à la BnF et également les archives photographiques de première qualité faites pour le compte de G. Zacos par Dieter Widmer. Le CNRS a acquis les négatifs et les droits de reproduction. Les photos proviennent également des archives de Nikos Oikonomidès qui m’ont été généreusement transmises par Élisabeth Zachariadou ainsi que du fonds Zacos que m’avait offert Janet Zacos. Je suis également en dette à l’égard de Thierry Bianquis, qui m’a proposé les traductions de plusieurs chroniqueurs arabes qu’il est en train de mettre au point, sources d’informations à propos des ducs d’Antioche. Je remercie enfin Cécile Morrisson et Jean-François Vannier de m’avoir autorisé à reproduire les articles écrits en commun.
L’ouvrage s’ouvre par une longue introduction qui reprend deux articles antérieurs, tout en les développant largement pour servir de guide à l’étude des sceaux. Les spécialistes n’apprendront rien, mais tous ceux qui souhaitent s’initier à la sigillographie trouveront là une amorce de manuel. Cette introduction se divise en plusieurs parties?: en premier lieu, après la description sommaire des grandes collections, l’objet lui-même est présenté?: sa fabrication, ses usages. La seconde partie constitue le bref manuel de sigillographie, destiné à permettre aux néophytes de comprendre comment dater les sceaux et ainsi corriger par eux-mêmes les erreurs manifestes de certaines datations proposées par des éditions anciennes. Enfin dans une troisième partie, j’essaie de justifier pourquoi passer tant d’années à étudier ces modestes objets qui tendent vite à se dégrader s’ils ne sont pas adéquatement conservés et j’expose donc quels domaines, prosopographie, histoire économique, histoire administrative, etc. peuvent tirer profit de cet abondant matériel.
Après ce chapitre liminaire, les articles sont répartis en quatre grandes rubriques qui illustrent les propos précédents?: des points de méthode dans l’étude systématique d’un grand nombre de sceaux, leurs apports pour l’histoire économique et sociale, pour l’appréhension des mentalités, notamment d’après le choix iconographique des signataires. Dans une dernière partie, qui forme le second volume, sont rassemblées dix études prosopographiques portant sur des familles aristocratiques, dont deux ont fourni des empereurs, les Phocas et les Argyroi et les autres des généraux.
J’ai reçu l’aide pour la mise au point de ce manuscrit, à des titres divers de B. Caseau, C. Cheynet, J.-Fr. Mourtoux et de J.-Fr. Vannier. Enfin je remercie J.-Fr. Vannier, qui a bien voulu se charger de mettre au point l’index, D. Vaillancourt qui l’a corrigé et mis en page, et enfin F. Tessier qui a assuré la mise en page des deux volumes. Les sceaux sont représentés le plus souvent à l’échelle de 150 % pour en faciliter la lecture. En cas contraire l’échelle est signalée. |